Bastien Martel

Biographie

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L'un des plus grands défis fut de lutter contre le caractère indésirable perçu d'être un artiste. Bien que l'art ait été valorisé chez moi, il n'y a pas eu de discussions autour de l'art ou d'artistes dans mon entourage. Personne pour montrer le chemin. Il a fallu une longue route compliquée pour arriver à considérer les arts visuels comme une occupation positive qui en vaut la peine. De l'école de commerce, de la conception de meubles et de faire partie d'un métier bienveillant, j'ai toujours semblé tourner autour de mon vrai chemin. Peu importe ce que j'ai poursuivi, aussi loin que je me souviens, le désir de créer et de poursuivre la conversation visuelle m'a toujours attiré.

C'est en 2003, après des années à suivre des cours d'art, à lire sur l'art et à voir l'art dans le monde entier que j'ai embrassé mon destin et pris une pause pour poursuivre ma passion pour la sculpture et le travail du métal. C'est à l'école des beaux-arts Saidye Bronfman que j'ai rencontré les deux personnes qui ont le plus influencé cette décision. Jean-Louis Émond Chef du Département de Sculpture et France Andrée Sevillano Instructeur de Sculpture , tous deux ont été les meilleurs mentors et m'ont aidé à mettre un cap dans l'aventure trillante des arts visuels.

Avec des études d'art à Montréal, Toronto et Honolulu, être élu membre de la Société des sculpteurs du Canada, des commandes privées à Montréal, Toronto et Ottawa, représentation en galeries avec des œuvres en Europe et en Amérique du Nord, multiples expositions collectives et individuelles, obtention de subventions d'exposition, entrevues en presse écrite, radio et télévision. Ce fut un grand honneur de faire valider mon travail par des pairs et des collectionneurs d'art. Après plus de 20 ans de pratique artistique, je peux dire que le défi a été surmonté et que je suis vraiment enthousiasmé par ce que l'avenir me réserve.

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Démarche artistique

Ces dernières années, j’ai exploré en 3 dimensions les percées réalisées par les peintres modernistes du XXe siècle en utilisant des méthodes contemporaines d’acier soudé. Mon travail se poursuit dans la tradition des objets d’art. Je réalise mes sculptures en acier ce qui me donne la possibilité de créer de la légèreté et de l’apesanteur. Je coupe l’acier en différentes formes et assemble les sculptures comme un casse-tête sur des formes en argile puis je soude les pièces ensemble. J’utilise une meuleuse pour continuer à creuser, façonner et lisser la surface. La sculpture est terminée une fois qu’elle est brossée et peinte. Avec une série de sculptures figuratives, de portraits et surréalistes récemment achevées, explorant les thèmes de la solitude et de l’isolement. L’abstraction était la prochaine étape de mes explorations picturales. Je cherchais une libération créative rapide pour mes sentiments d’anxiété et de confusion créés par notre confinement imposé. J’ai pu explorer ces états émotionnels en utilisant ma technique de travail de l’argile et des pièces d’acier soudées. Entre chaos et contrôle, les pièces métalliques de formes diverses ont été lâchées ou jetées sur la surface d’argile et soudées ensemble, résultant en des sculptures abstraites gestuellement expressives.