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Mazzuolo

Biographie

Ce n'est que tout récemment, en janvier 2019, que l'artiste Mazzuolo débute son impressionnante production de sculptures sur bois et de toiles en résine.  En mettant au monde une série d'œuvres uniques, réalisée par l'exploitation d'un médium indéniablement novateur, Mazzuolo s'incarne en véritable pionner de son art. Depuis lors, il s'engage dans une démarche artistique de manière totalement autonome. Il traverse plusieurs épreuves qui donnent à son art son identité actuelle. Ces épreuves, ou défis, ont définitivement influencé son processus créatif. L'intervention de ces défis dans la démarche, tant au niveau de l'idéation qu'au niveau de la finition du travail artistique, a initié une brillante communication entre l'artiste et l'œuvre. Cette communication est porteuse de l'intuition de l'artiste en dialogue avec une matière première capricieuse: la résine. Avant d'aborder plus en profondeur la nature même de ses œuvres et des aléas de leur création, intéressons-nous à Mazzuolo, précurseur d'un style pictural inédit.  

Rémi Landry (Mazzuolo) est le deuxième fils d'une famille de quatre enfants. Il est né en 1983 et a grandi dans la grande région de Montréal. Au début des années 2000, fort d'un désir de créer, il fait des études postsecondaires en ébénisterie où il acquiert une maîtrise et un contrôle de la finition dans la fabrication de meubles, entre autres. Lors de ces diverses formations plus traditionnelles, il s'initie à la sculpture sur bois et apprend à travailler les couleurs. Il délaisse ensuite la production manuelle et s'engage dans la fonction publique où il travaille en première ligne à mille lieux du domaine des arts. Il est aujourd'hui marié et est père de deux jeunes enfants. À la fin de l'année 2018, le désir de création qui dormait en lui depuis la dernière décennie se réaffirme et Mazzuolo émerge avec son Arte exclusiva. Il façonne des œuvres tantôt figuratives, tantôt abstraites et à l'intérieur desquelles la sculpture sur bois rencontre parfois la résine époxy. Son œuvre se démarque par son unicité, son exclusivité et l'injection d'une vision particulière de la convoitise et du chic par l'incorporation d'éléments inusités à ses toiles. 

Déterminé à donner de la visibilité à son travail artistique, Mazzuolo décide de se représenter, à l'été 2019, lors du symposium de peinture Plaines couleurs, sur les plaines d'Abraham à Québec. Il fait figure au milieu des artistes et y vend ses premières toiles. Il est témoin de l'engouement du public et de professionnels du domaine artistique. Il y fait également la connaissance  d'un juge en arts qui qualifie son ouvrage « d'œuvres à concours » et qui le met en contact avec Mireille Forget, sommité dans le monde des arts au Québec et ailleurs. Mireille Forget rencontre Mazzuolo et concède la beauté de son travail. Elle guide Mazzuolo et l'encourage à participer à un concours outremer, à l'Abbaye de Fontdouce en France. Mazzuolo y soumet son œuvre « Cristal pleurotes ». Les juges sont éblouis par sa toile, n'ayant jamais vu pareille utilisation du médium. Contre toute attente, la toile de Mazzuolo sort du lot et décroche la médaille d'or dans la catégorie « technique distincte». L'artiste ne saurait connaître un début plus prestigieux que celui de remporter un prix d'envergure internationale, quelques mois à peine après avoir renoué avec le monde de la création en arts visuels. 

Observons le cheminement de Mazzuolo par rapport à la confection de ses toiles et parallèlement, l'introspection inhérente qui en émane. Mentionner l'emploi de la résine comme médium pourrait déjà piquer la curiosité de certains contemplatifs. Les œuvres de Mazzuolo se distinguent par leurs dimensions impressionnantes (des surfaces pouvant mesurer jusqu'à 5 pieds par 10 pieds). À l'idée d'utiliser la résine comme médium premier (en opposition à la peinture par exemple), l'incrustation de pierres précieuses, de Swarovsky et de feuilles d'or véritable 24 carats, vient à son tour mettre en valeur l'œil avant-gardiste de Mazzuolo.

Pour réaliser ses toiles, Mazzuolo fait plusieurs expérimentations avec la résine, qu'il verse sur un support de bois encadré d'aluminium. Il fabrique seul ses cadrages métalliques et témoigne du coup d'une maîtrise des matériaux et d'un talent polyvalent qui l'affranchissent de tout recours externes dans la concrétisation de son travail. Ce cadre, qu'il créé de toutes pièces, devient donc le réceptacle de la résine, préalablement colorée selon le dosage prévu par l'artiste. Mazzuolo, au moment de penser ses toiles, de les planifier, calcule les volumes de matière dont il se servira lors de la production. À l'aide d'une spatule, il oriente le nivellement du médium afin de projeter sa vision sur l'œuvre et de créer de rares effets chromatiques et texturaux. L'artiste ne dispose d’une courte période pour travailler la résine avant que cette dernière ne perde de sa malléabilité. Le durcissement, la cure, dure en tout plusieurs jours. Nous constatons alors que la résine s'avère un matériau qui réagi en fonction de la dispersion des pigments et que pour y imposer une facture imaginée, l'artiste doit immanquablement être lui-même en réaction durant la conception. 

En se distanciant de l'idée première et de la pensée parfaite, Mazzuolo parvient à faire « grandir » sa toile, à lui accorder, à l'image de lui-même, une autonomie notoire. L'aspect inévitablement capricieux du médium, sa malléabilité provisoire et les effets chromatiques tantôt inattendus se sont présentés comme l'opportunité d'apprendre et de se perfectionner, de maîtriser ce qui est à sa portée et d'accepter ce que l'œuvre fait naître d'imprévisible. L'œuvre et l'artiste s'adaptent constamment pour offrir au regard du public des œuvres jamais vues, exclusives au style qu'il met au jour, des œuvres brillantes d'unicité. 

Démarche artistique

 

Mon cheminement créatif passe par la recherche perpétuelle d'effets esthétiques inusités issus des caractéristiques de mon médium de prédilection, la résine. Ma démarche s'engage maintenant dans un dialogue entre le concret et l'abstrait, dialogue qui tend à évoquer, de manière subtile, un sens, une philosophie intrinsèquement liée à l'œuvre. La réalisation de mes œuvres allie mon savoir-faire technique et mon imagination. Je suis stimulé par la réalisation de tableaux de grands et très grands formats où la réflexion contrôlée de lumière participe au style pictural. Des idées en tête, je mesure et prépare les volumes de résines et de pigments dont j'ai besoin pour leur donner vie. Je coule ensuite les multiples couches de résine pigmentée dans un cadrage, une cale, autour d'un support en bois. Une fois la résine coulée, avant qu'elle ne durcisse, je peins à la spatule en composant des effets chromatiques et texturaux. Fort de maintes expérimentations, j'arrive à maîtriser le médium et à interagir avec lui, en demeurant moi-même réactif à l'ici et maintenant de la création. À la superposition des couches colorées, que je nivelle selon ma visualisation préalable, s'ajoute l'investissement d'une troisième dimension. En incorporant des sculptures sur bois ou en incrustant des objets (généralement de véritables pierres et métaux précieux), j'amène des éléments de mes toiles à sortir du cadre et à influencer la réflexion de la lumière. C'est le durcissement de la résine (la cure) qui permet aux incrustations d'être littéralement fusionnées à l’œuvre.

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